Art-boy

Jardin des maboules

Lundi 26 septembre 2011 à 17:52

http://art-boy.cowblog.fr/images/Restless.jpg Realisateur : Gus van Sant.

Acteurs: Henry Hopper (Enoch), Mia Wasikowska (Annabel) Rio Kase (Hiroshi)


J’ai vu Restless au cinéma très récemment (il y a environs quelques jours), et je ne suis absolument pas déçu de ma séance, bien au contraire ! On pouvait s’y attendre, car c’est du Gus Van Sant, et puis en plus, on peut carrément remarquer la trace de sa signature dans le film (scènes parfois très lente, calme de réflexion et d’émotion…).
Cependant il n’empêche que ce film est très original dans le sens où nous voyons naitre et mourir une histoire d’amour dont le temps de vie est limité par la mort.

Si je devais par hasard peindre un tableau sur ce film, j’utiliserais trois couleurs : Le noir, le rouge, et enfin le blanc (les couleurs de Satan muhaha ! Mais Satan n’a heureusement rien à voir avec tout ça).
Le noir en premier, parce que nous sommes d’emblée dès le début du film baigné dans une certaine pensée, façon de vivre qui nous amène à tutoyer la mort (Enoch est en effet très amoureux des enterrements, et il a même un ami fantôme Hiroshi).
Ensuite rouge (emblématique de la passion amoureuse), parce que cette rencontre soudaine avec cette fille, Annabel, va amener le personnage principale à réunifier la mort et l’amour qui s’embrassent jusqu’au dernier souffle.
Et enfin le blanc pour la pureté, la vie.

Cette symphonie de couleur nous incite à percevoir la vie sous un autre angle. Qu’est-ce que l’amour sans la mort? Et qu’est-ce que la vie sans l’amour?
Dans le film, l’amour est cette chose qui a tendance à rester entre la vie et la mort, ce qui est représenté par Annabel qui, soudain, dans la première moitié du film révèle à Enoch qu’elle a cancer et qu’elle va mourir dans 3 mois.
Cet amour incarne une certaine frontière sur laquelle nous marchons sans arrêt, comme un fil suspendu à 100 mètres au-dessus du sol. Mais les frontières ne sont pas faite pour y rester, surtout pas dans le cas d'Enoch. Il devra en effet choisir entre vivre ou mourir, et ce choix ne sera évidemment pas facile à faire dans la mesure où Enoch est coincé à cette frontière, dans les bras de la douce Annabel.
Enoch va tout simplement vivre cet amour avec Annabel, et lorsque les échos de la mort se ferons sentir de plus en plus, il voudra d’une part mourir avec elle (la scène de la simulation de la mort d’Annabel), et d’autre part faire en sorte qu’elle vive absolument à ses cotés. Mais aucune de ces deux solutions ne sera possible, Enoch est comme prit au piège au sein d’une toile existentielle et sentimentale. Il ne peut pas la faire vivre, pour les mêmes raisons de santé, et ne peux pas mourir avec elle, car son ami fantôme, Hiroshi, lui en empêche à sa façon.

Oui, Enoch devra pour sûr accepter la mort de cet amour, la mort d’Annabel, pour vivre.

C’est ce qu’il va se passé. Nous nous attardons même pas sur une éventuelle scène de fin qui nous montre la mort tragique d’Annabel sur un lit d’hôpital. Nous ne voyons rien de tout cela, nous savons juste qu’elle n’est plus par la vision de ses funérailles dans lesquels Enoch voudra dire quelques mots. Finalement, il ne va rien dire, et se contente à la place de se remémorer, de la fin jusqu’au début, les moments passé avec Annabel. Il ne lui reste plus que des souvenirs.

Une véritable danse de l'amour entre la vie et la mort.

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