En justifiant cette longue exposition, je me permet aussi de dire que le choix du casting parait minutieux. On a effectivement des acteurs qui arrivent à entrer dans des personnages de la guerre froide de manière inégalable, tous sans exception. Même Mark Strong sur qui j’ai eu quelques doutes a manié la lame à l’excellence. Et quand j’ai reconnu Colin Firth, je me suis dis “tout va bien alors !”
En ce qui concerne le nœud de l’intrigue en lui-même, le rendu visuel et sonore de cette histoire est très intéressant. La manière dont l’histoire a été tourner nous captive véritablement à tel point qu’on se demande vraiment si le détective Smiley n’est pas lui même la Taupe !
C’est le film policier à suspens qui retient votre souffle jusqu’à la fin par excellence. Et rien n’est aussi intriguant qu’une fiction qui se passe durant la guerre froide... Donc je préviens, ce film n’est pas fais pour les ivrognes de film « papier-cadeau », c’est véritablement un film qui demande l’attention du cerveau dès le début, sinon vous avez un ticket cinéma dans le cul.
]]>
Acteurs principaux : Georges Valentin (Jean Dujardin) Prix de l'interprétation masculine (Cannes) ; Peppy Miller (Bérénice Bejo) ; Al Zimmer (John Goodman) ; Clifton (James Cromwell)
Cela va faire un petit moment que je l’ai vu, mais je tenais absolument à écrire là-dessus. The Artist n’est pas un « film en noir et blanc muet, et donc emmerdant ». Non, c’est un film en noir et blanc muet très captivant !
Ce film est magnifique. Avant de m’assoir dans la salle de cinéma, je m’étais mis en tête qu’il pouvait être sympa, sans plus... tandis qu’au final, il a percer en plein cœur le sommet de mon estime.
J’ai personnellement été à l’avant-première de The Artist en présence de Jean Dujardin et du réalisateur Hazanavicius. Le fait d’avoir vu Dujardin a sans doute joué. Mais là où on ne pourra me contredire, c’est que, en dépit du fait que je n’ai toujours pas vu OSS 117 et autre, Dujardin est devenu pour moi un acteur très brillant. Il a pour moi remonté à la surface des meilleurs acteurs, et pour cause le fait que le film est muet, dans lequel il ne parlera pas, hormis à la fin « with pleasure ». Un acteur qui sait jouer à la manière du cinéma expressionniste allemand des années 20-30, c’est un acteur en Or. Evidement, cela n’est pas pour diminuer le rôle qu’a eu Bérénice Bejo, qui joue aussi extrêmement bien. Et puis elle est belle <3
Le sujet que traite le film est tout aussi captivant : le passage du cinéma muet au parlant. Je trouve que le film le traite de façon maitrisée, on voit bien que rien n’est laissé au hasard, que tout a été calculé, réfléchit, pour nous faire comprendre nous spectateur que dans le cinéma des années 20-30, beaucoup d’acteurs ont tragiquement coulé avec leur carrière. Par ailleurs, l’image des trois singes (Je ne vois rien ; je n’entend pas ; je ne parle pas) que l’on voit à plusieurs reprises dans le film exprime très bien ce pourquoi les grands acteurs se perdent au moment où l’on veut que les gens parlent. En gros, il exprime le profond orgueil du personnage principal.
D’emblée dans la séquence d’introduction, j’ai trouvé la mise en abyme admirable. Jean Dujardin qui ne veut pas parler dans son propre film (« Tu va parler oui ?! » des ravisseur qui torture Dujardin), qui est déjà dans un film muet, celui que l’on regarde. Et puis cette transition que l’on va faire pour passé du muet au parlant est très bien faite (notamment au niveau de la bande son). D’un coté le vieux qui coule, et de l’autre la jeune Peppy Miller et son ascension... tout ça accompagné d’un parfum d’amour dans l’histoire.
Non ce film est très réussit, je ne me suis pas emmerdé du tout. Je n’ai pas perdu une miette du spectacle. Je dirais même que « This is Cinema »...
]]>
Réalisateur : Buster Keaston, Clyde Bruckman
Acteurs Principaux: Johnnie Gray (Buster Keaton); Annabelle Lee (Marion Mack)
Pour tous ceux qui sont friand de la vieille pellicule, voici un film qu’il vous faut absolument voir (un grand classique certes). Un film qui m’a beaucoup plu si vous aimer Chaplin, Griffith... Mon premier de Keaton.
Tout d’abords la mise en scène est irréprochable. En dépit du fait que nous n’avons pas de son (hormis la musique) et que le film soit démuni de bien d’autres techniques semblable à ceux de nos jours, il peut aussi bien vous faire rire, comme vous faire ressentir le sentiment de pitié, de tristesse. Cela me faisait vraiment penser à Charlie Chaplin, et sa manière de jouer, particulièrement, qui nous berce le cœur d’une multitude de sentiment en l’espace de deux heures (comme dans The Gold Rush, très émouvant). Keaton, lui aussi très bon acteur, rajoute à son génialissime mise en scène le talent d’un acteur qui nous amuse, qui tourne au ridicule, mais dont nous comprenons à 100% le personnage avant tout.
La course poursuite (qui va dans deux sens, mais surtout à l’aller) est pratiquement à couper le souffle, étant donnée que les péripéties comique de Keaton ne s’arrêtent pas, et à tel point qu’on se demande à la fin « Mais il est pas fatiguer là ?? ». Cela pourrait être le seul défaut du film, sans doute un peu trop lourd et un peu irréaliste de temps en temps.
Mais évidemment on oublie vite tout ça, car le train continue toujours d’avancer !! =P]]>