Art-boy

Jardin des maboules

Dimanche 20 novembre 2011 à 1:56

http://art-boy.cowblog.fr/images/Lemecanodelageneral.jpg

Réalisateur : Buster Keaston, Clyde Bruckman

Acteurs Principaux: Johnnie Gray (Buster Keaton); Annabelle Lee (Marion Mack)

Pour tous ceux qui sont friand de la vieille pellicule, voici un film qu’il vous faut absolument voir (un grand classique certes). Un film qui m’a beaucoup plu si vous aimer Chaplin, Griffith... Mon premier de Keaton.

Tout d’abords la mise en scène est irréprochable. En dépit du fait que nous n’avons pas de son (hormis la musique) et que le film soit démuni de bien d’autres techniques semblable à ceux de nos jours, il peut aussi bien vous faire rire, comme vous faire ressentir le sentiment de pitié, de tristesse. Cela me faisait vraiment penser à Charlie Chaplin, et sa manière de jouer, particulièrement, qui nous berce le cœur d’une multitude de sentiment en l’espace de deux heures (comme dans The Gold Rush, très émouvant). Keaton, lui aussi très bon acteur, rajoute à son génialissime mise en scène le talent d’un acteur qui nous amuse, qui tourne au ridicule, mais dont nous comprenons à 100% le personnage avant tout.
La course poursuite (qui va dans deux sens, mais surtout à l’aller) est pratiquement à couper le souffle, étant donnée que les péripéties comique de Keaton ne s’arrêtent pas, et à tel point qu’on se demande à la fin « Mais il est pas fatiguer là ?? ». Cela pourrait être le seul défaut du film, sans doute un peu trop lourd et un peu irréaliste de temps en temps.

Mais évidemment on oublie vite tout ça, car le train continue toujours d’avancer !! =P

Dimanche 6 novembre 2011 à 0:26

http://art-boy.cowblog.fr/images/elephantman.jpg
Réalisateur
 : David Lynch

Acteurs principaux: Antony Hopkins (Frederick Treves); John Hurt (John Merrick, alias Elephant Man)

Je ne vais pas écrire des masses pour ce film, simplement parce que je pense qu’il est préférable, surtout pour celui-ci, de le ressentir, plutôt que de le comprendre et de l’analyser. Certes beaucoup de films rejoignent cette façon de penser, mais Elephant Man m’a personnellement éblouit le cœur. Sans doute le film le plus humain du monde.

“I am not an Elephant. I am not an animal. I am a human being!”

Voici donc les paroles célèbres de ce chef d’œuvre, et qui résume tout le film, et bien plus... Enfin, même si tout le monde ne supporte pas la vision de l’Homme déformé, je le conseil vivement à tous, au moins pour voir l’homme saint qui l’habite.

Vendredi 4 novembre 2011 à 22:07

http://art-boy.cowblog.fr/images/fightclub.jpg
Réalisateur
 : David Fincher

Acteurs Principaux : Edward Norton (Cornelius), Brad Pitt (Tyler Durden),  Helena Bonham Carter (Marla Singer)

Fight Club, c’est bien. C’est même très bon. Mais la chose que je déteste dans Fight Club c’est cette chose très mal comprise par pratiquement 80% des gens à qui j’en parle. Une idéologie exprimée à travers cette forte violence (ainsi que le dédoublement psychologique de Cornelius), ce qui se transforme en une forme d’influence surtout auprès des jeunes qui disent, et je les entends d’ici : « Oha ! Fight Club c’est trop bon ! T’as vu quand ils se tapent ? Ça déchire ».
Et puis ce fameux savon… quel emblème ! Perso je le trouve excellant. C’est un produit de consommation industriel avec lequel on se lave, mais ici, c’est pour tout faire péter… pas mal du tout, j’ai beaucoup aimé le déclic : les fruits de la société utilisés contre ce dernier. Le savon peut aussi prendre un autre sens, comme celui de se laver des idées inculquées dans notre tête par la société, la soit disant image de l’homme avec un grand H etc…

Bon, on a tous compris que le film véhicule un message anticapitaliste, anarchiste même, et qu’il s’inspire d’ailleurs d’un bouquin (dont le nom m’échappe) écrit pas un anarchiste anglais du XIXème  siècle. C’est très beau, très bien, on devrait tous penser comme Fight Club !
Mais cette violence dont je vous parlais émane tout simplement d’une volonté inconsciente à vouloir laisser une trace extérieure de l’autre personnalité de Cornelius qui n’était qu’au début du film une idée, ou forme sous-jacente, qui n’interagissait que dans l’esprit du personnage d’Edward Norton (cf. les inserts hyper rapide de Brad Pitt à plusieurs reprises) symbole également de l’anarchisme.

En ce qui concerne le Fight Club en lui-même, c’est un regroupement d’individu dans lequel nous pouvons donner libre cours à notre état bestial, une sorte de régression de l’homme moderne à l’état animal. Cette violence doit évidemment être comprise comme une concrétisation de l’idéologie. Mais avant tout, le Fight Club est un autre monde, où l’on parle un tout autre langage que celui de la civilisation. Il n’y a d’ailleurs pas de langage, hormis le langage de la violence. Cela est confirmé par les fameuses règles du Fight Club « Il est interdit de parler du Fight Club », ce qui d’emblée impose une censure de pouvoir communiquer avec le monde extérieur.
Cette violence sert également de régression comme je l’ai dit, mais régression dans le sens où l’individu est ramené à l’image un tas de viande et d’os qui bouge, avec une diminution écrasante de la réflexion de l’esprit « Vous n’êtes pas exceptionnel ».
En gros, le Fight Club est une prison décoré comme un monde meilleur dans lequel on rentre facilement et avec enthousiasme. Un véritable zoo dans lequel on regroupe des macaques ambulants (tient des « singes de l’espace »). Ce qu’il faut retenir du Fight Club, c’est qu’il nous offre l’opportunité de nous libérer d’une oppression qu’est celui de notre société, pour en rentrer dans une autre. C’est exactement comme vendre son âme au diable.

Moi ça me fait vraiment marrer les partis politiques, et surtout d’extrême gauche, qui utilisent les symboles fort de Fight Club pour attirer la jeunesse dans leur rang (« Tu n’es pas ce que tu possèdes »), c’est trop facile quoi, je les vois aller dans la jeunesse identitaire, etc etc…
Mais ce que tout le monde ne sais pas, c’est que si l’on rentre profondément dans les entrailles de Fight Club, on s’aperçoit que le film à tendance à faire beaucoup trop l’éloge d’une intelligence du mal, autoritaire, qui va à l’encontre total de l’humanité, et sans parler au nom d’un parti ou d’un model quelconque tel que le capitalisme ou autre...
Moi j’avoue que la première fois que je l’ai vu, je me suis fait complétement manipuler par la technique cinématographique de David Fincher, et j’étais comme tout le monde en train de brandir l’étendard Anticapitaliste, anti consommation, anti individualiste, car c’est quand même vrai en un sens, nous nous faisons également manipuler de A à Z par l’autre côté qu’est la société de consommation.

Au final on se retrouve écarteler entre l’idéal de notre société, et celle de Fight Club… dans tous les cas, je pense que la meilleurs chose à faire est de tracer notre propre chemin, et de ne pas sombrer dans les extrêmes, car le diable nous y attendra toujours.

Merci David Fincher pour ce film très intéressant, dont le souffle artistique est très puissant, et d’avoir fini ce film sur cette note de liberté, celle de Cornelius, ainsi que celle de la société… mais l’insert très rapide de cette putain de bite à la fin reste pour moi énigmatique… Je pourrais l’interpréter de mille façons.

 

Vendredi 4 novembre 2011 à 0:09

http://art-boy.cowblog.fr/images/pathsofglory.jpg
Réalisateur : Stanley Kubrick

Acteurs principaux : Kirk Douglas (Colonel Dax), Ralph Meeker (Capitain Paris), Adolphe Menjou (General Broulard)

Ce film est tout simplement magnifique. J’avais vu plein de film de Kubrick avant celui-ci mais alors ça, c’était du cinéma, noir et blanc en plus.
Je ne crois pas avoir vu de film qui puisse exprimer aussi bien la dureté assommante de la guerre de 1914-18, ainsi que l’absurdité de la guerre, et le sentiment profond et humain de retourner dans les bras des femmes et des enfants.
Je me rappel quand j’étais petit, j’avais en réalité déjà vu la scène où Kirk Douglas (très beau et très élégant dans ses discours), avant l’assaut, passe dans la tranché, le regard gravé dans une roche indestructible, déterminé au point de ne jamais laisser une ride d’angoisse s’exprimer à la vision et au bruit des bombardements mortels, tandis que les soldats sont pliés de terreur. Une des scène qui m’aura sans doute le plus marqué au monde.

Mais la scène évidement la plus émouvante, c’est bien celle de la fin, peu après la pesante exécution des trois soldats innocent, où une jeune et fragile femme allemande ose sortir de sa gorge une douce voix. Ce chant magnifique allemand sera ensuite accompagné par un véritable orchestre des voix des soldats, maintenant ivre de chagrin, passant de tel visage à un autre… Oui, toute cette vague violente d’émotion nous arrive en pleine gueule, alors que juste avant qu’elle n’arrive, les rires et les sifflements masquaient pourtant ce visage noir de tristesse omniprésent.


Dimanche 30 octobre 2011 à 21:21

http://art-boy.cowblog.fr/images/thegodfather.jpg
Réalisateur:
Francis Ford Coppola

Acteurs Principaux: Marlon Brando (Don Vito Corleone) Al Pacino (Michael) James Caan (Sonny) Richard Castellano (Clemenza) Robert Duvall (Tom Hagen)

Le Parrain, quel étrange nom quand même. Avant de l'avoir vu, on m'en parlait, comme tous les films, mais ce que tout le monde ne me disait pas, c'est pourquoi le Parrain, alias le Big Boss, s'appelle-t-il le Parrain? Une histoire de mafieux certain, mais avant tout, une histoire de famille! Le parrain, le symbole d’une alliance familiale forte et déterminée à prospérer jusqu’au bout... et avant tout, un joueur d'echec implacable, un manipulateur de marionnettes en puissance.

J'ai trouvé ce film magnifique, sans doute le mieux fait parmi toute la ligné des "films mafieux"  (Heat, Scarface, Goodfellas, Donnie Brasco...)
Magnifique dans la mesure où tout est bien maitrisé, contrôlé.
Pour ma part, j'ai tendance à associer The Godfather à un vrai jeu d'échec. Rien qu'au début, nous sentons bien le code mafieux, les règles qui imprègnent le comportement des protagonistes, la façon d'agir, de parler... L’échiquier est rapidement mis en place, et de façon à ce que le spectateur saisisse ces règles rapidement, ainsi que ceux qui manipule les pions (dont Don Vito Corleone).
Ce qui m'a frappé, c'est que la tête de ce cheval ensanglantée dans ce lit est pour moi très révélateur de ce jeu hautement stratégique (nous pouvons comparer le cheval comme le pion "cavalier" du jeu d'échec). Malheureusement, nous réalisons que ce jeu n’en est pas un, et que le danger est réel.
Nous arrivons à ressentir cet amour réel qui lie les membres de la famille Corleone, tout en ayant le sentiment de stress, de ce monde de l'argent sous-jacent qui est en réalité partout là où on va. Un seul pion mal placé, et le coup peut être fatal, comme lors de l’attentat du Parrain, qui heureusement réussi à survivre.
Et c’est ce qui va ce passé pendant tout le film. Une pièce bouge, tout l’échiquier en tremble. Le tout est de ne pas tomber dans l’échec et mat.
J’aime également ce film pour sa culture bicéphale bien illustrée. La culture Américaine d’une part, mais aussi Italienne, et plus précisément Sicilienne. On sent très bien que les scènes et actions du film sont lourdement porteuses de cette culture Européenne. Les italiens jouant dans un autre bac à sable on va dire…
Enfin, j’ai tout simplement adoré voir Al Pacino si jeune si beau, jouant de façon irréprochable. D’ailleurs, il est pour moi le meilleur pour jouer les mafieux, et ça se voit qu’il aime ça à 100% ! Evidemment, c’est sans parler du légendaire Marlon Brando (rendez-vous également dans la fin d’Apocalypse Now) qui a carrément classé The Godfather, et surtout son personnage ! au rang des figures les plus cultes de notre histoire.

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast