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Je ne suis pas très calé au niveau de l’histoire de l’art, mais pour le peu que je connaisse, il y a un tableau qui m’a beaucoup frapper, alors que je tombais sous le charme des écris de Camus, et des écris de Sartre, deux auteurs bien différents dans leur existentialisme, même si je me permets de les mettre à la même table, surtout dans ce tableau.

Le titre du tableau est déjà frappant. Pourquoi « Le Cri »?
Nous voyons cet homme au centre d’un chaos bien esthétisé par le pinceau de Munch. Un ciel ondulant annonçant quelque chose d’affreux tel qu’une apocalypse. Des couleurs frappantes, presque contraires, qui surprenne, mais surtout une concentration de couleur étonnante, surtout quand on se concentre sur la direction qu’elles prennent dans le tableau. Le personnage est centré par ce qu’il l’entour, comme par exemple ce que l’on pourrait appeler « la plage sombre» derrière lui qui vient littéralement s’écraser, tel un tsunami, sur le pont, mais surtout sur cet homme au centre. Tout est difforme, sans ligne droite, même l’homme au centre est influencé par cette instabilité. Seul le pont comportera des lignes droites, et dévoilera un point de fuite qui part sur le côté gauche de la peinture.

Rien qu’à travers cette vision du tableau, nous comprenons qu’il y a un malaise, un profond sentiment d’insécurité dans ce vacarme, surtout si l’on s’amuse à s’imaginer à la place de cet homme.
Mais parlons maintenant un peu plus de cet individu justement.

Ce que je trouve astucieux c’est qu’on peut se poser des questions sur lui. Il a en effet les mains sur les oreilles, et la bouche grande ouverte.
Est-ce qu’il cri parce qu’il entend quelque chose, ou bouche-t-il ses oreilles parce qu’il cri? Une question que j’aime bien laisser en suspens, mais je suppose que Munch à fait en sorte qu’on ne trouve jamais la réponse.

La raison pour laquelle je rapproche mes existentialistes favoris à Munch est que ce tableau exprime parfaitement l’angoisse existentielle de l’homme. L’homme qui est sur terre, et qui ne comprend pas pourquoi il est ici, et surtout qui n’arrivera jamais à comprendre. L’angoisse la plus troublante à avoir quand on ne trouve pas de réponse aux questions les plus fondamentales de notre existence. Voilà donc, par la suite, la problématique sur laquelle se sont penchés les existentialistes: pourquoi existons-nous?

La seule chose qui apparemment n’a pas encore été résolu, et qui me laisse perplexe c’est : Qui sont ces deux hommes non distinguables prêts du point de fuite? Que font-t-il là, et pourquoi?