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Realisateur : Fritz Lang

Acteur principal : Peter Lorre (« M »)

Avant tout, je tiens à dire que ce film fut, après les classiques de notre bon vieux Charlot, le film qui m'a le plus inciter à aller voir le reste des films en noir et blanc des années 20 aux années 30 (surtout allemand). Une sorte de portail vers une mine d'or... Non, de diamants!! ='D

Que dire sur ce film de 1931, à part qu’il est tout simplement l'emblème du cinéma allemand de l’époque (expressionniste), mais surtout une signature de Fritz Lang! En effet, on pourrait dire beaucoup de choses sur M. le Maudit, comme le fait qu’il fasse partie de la vague des premiers film parlant connu, ou du premier film témoignant d’un phénomène grandissant qu’est celui de l’apparition des grandes villes, et donc de l’anonymat de l’individu.

Ce film m’a surtout marqué pour son souffle philosophique dans la scène du tribunal improvisé par les civiles à la fin (scène de dénouement en fait). Cette partie quelque peu sombre du film fait débattre deux visions de la justice allemande de l’époque. D’une part nous avons une vision disons existentialiste, dans le sens où l’homme est entièrement responsable des choix qu’il décide de prendre, et est donc entièrement fautif de ses actes. D’autres part, notre chère ami Sigmund Freud nous dit qu’il existe un inconscient chez l’homme (Oula trop bizarre d’un coup) et surtout qu’il pourrait se manifester à la place de la conscience même! Le tribunal « illégal» va-t-il condamné cet homme qui, pourtant coupable nous le savons, avoue clairement dans son monologue de fin « …c'est pour moi comme si je courais moi-même derrière moi ! Je veux me fuir moi-même mais je n'y arrive pas! Je ne peux pas m'échapper ! […] Ensuite je me retrouve devant une affiche et je lis ce que j'ai fait, et je lis. J'ai fait cela ?!» ?

 Ce film souligne en effet le profond malaise d’une société en plein changement, et d’une justice qui elle ne s’adapte pas au nouvelles règles du jeu.