Art-boy

Jardin des maboules

Dimanche 30 octobre 2011 à 21:21

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Réalisateur:
Francis Ford Coppola

Acteurs Principaux: Marlon Brando (Don Vito Corleone) Al Pacino (Michael) James Caan (Sonny) Richard Castellano (Clemenza) Robert Duvall (Tom Hagen)

Le Parrain, quel étrange nom quand même. Avant de l'avoir vu, on m'en parlait, comme tous les films, mais ce que tout le monde ne me disait pas, c'est pourquoi le Parrain, alias le Big Boss, s'appelle-t-il le Parrain? Une histoire de mafieux certain, mais avant tout, une histoire de famille! Le parrain, le symbole d’une alliance familiale forte et déterminée à prospérer jusqu’au bout... et avant tout, un joueur d'echec implacable, un manipulateur de marionnettes en puissance.

J'ai trouvé ce film magnifique, sans doute le mieux fait parmi toute la ligné des "films mafieux"  (Heat, Scarface, Goodfellas, Donnie Brasco...)
Magnifique dans la mesure où tout est bien maitrisé, contrôlé.
Pour ma part, j'ai tendance à associer The Godfather à un vrai jeu d'échec. Rien qu'au début, nous sentons bien le code mafieux, les règles qui imprègnent le comportement des protagonistes, la façon d'agir, de parler... L’échiquier est rapidement mis en place, et de façon à ce que le spectateur saisisse ces règles rapidement, ainsi que ceux qui manipule les pions (dont Don Vito Corleone).
Ce qui m'a frappé, c'est que la tête de ce cheval ensanglantée dans ce lit est pour moi très révélateur de ce jeu hautement stratégique (nous pouvons comparer le cheval comme le pion "cavalier" du jeu d'échec). Malheureusement, nous réalisons que ce jeu n’en est pas un, et que le danger est réel.
Nous arrivons à ressentir cet amour réel qui lie les membres de la famille Corleone, tout en ayant le sentiment de stress, de ce monde de l'argent sous-jacent qui est en réalité partout là où on va. Un seul pion mal placé, et le coup peut être fatal, comme lors de l’attentat du Parrain, qui heureusement réussi à survivre.
Et c’est ce qui va ce passé pendant tout le film. Une pièce bouge, tout l’échiquier en tremble. Le tout est de ne pas tomber dans l’échec et mat.
J’aime également ce film pour sa culture bicéphale bien illustrée. La culture Américaine d’une part, mais aussi Italienne, et plus précisément Sicilienne. On sent très bien que les scènes et actions du film sont lourdement porteuses de cette culture Européenne. Les italiens jouant dans un autre bac à sable on va dire…
Enfin, j’ai tout simplement adoré voir Al Pacino si jeune si beau, jouant de façon irréprochable. D’ailleurs, il est pour moi le meilleur pour jouer les mafieux, et ça se voit qu’il aime ça à 100% ! Evidemment, c’est sans parler du légendaire Marlon Brando (rendez-vous également dans la fin d’Apocalypse Now) qui a carrément classé The Godfather, et surtout son personnage ! au rang des figures les plus cultes de notre histoire.

 

Mercredi 28 septembre 2011 à 20:21

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Réalisateur: Martin Scorsese.

Acteurs principaux: Robert De Niro (Travis Bickle), Jodie Foster (Iris), Cybill Shepherd (Betsy)

On pourrait interpréter de beaucoup des manières le film Taxi Driver, surtout pour le dénouement que Scorsese nous propose à la fin.
Travis: Un dangereux psychopathe vu comme un héros? Un héros malgré lui? Un héros qui continue sa rêverie au-delà de la mort ?

En effet, ça laisse tout le monde bouche bée.
Pour ma part, je pencherais plutôt pour un héros tout court. Mais pas n’importe quel héros. Un héros original. Le personnage de Roberto de Niro, Travis, n’est autre qu’un « work in progress » constant qui n’a jamais atteint son état final. Et c’est justement là, je trouve, toute la beauté du personnage.

Etrangement, ce film me fait penser à Fight Club. Pourquoi ?
Le personnage lui-même me fait déjà penser à celui d’Edward Norton.
Il change complètement de mentalité, de personnalité. Il ne dort presque pas. Il est pris dans le cercle du travail, de la société, du trafic de la ville etc…
Tout comme notre ami Edward Norton, qui un jour manifeste des symptômes schizophréniques suite à cet excès de « métro-boulot-dodo » et tout ce qu’implique la société, Travis lui manifestera les symptômes d’un révolutionnaire qui veut se détacher de ce schéma-là.
C’est la naissance du héros.
Sans compter le fait qu’il venait juste de finir son service passé chez les Marines, Travis représente notre nouvel œil à travers lequel nous voyons différemment les choses de tous les jours. Et au finale, il va réellement finir par briser ce cercle de poissons dans lequel il s’emmerde vraiment.

Il faut l’avouer, on aura tendance à vouloir se détacher de cet œil et se dire : « mais c’est un psychopathe ce gars-là! »
Personnellement, après cette courte réflexion, j’ai quand même décidé de rester dans le délire du personnage. On voit très bien comment au fur et à mesure il change son aspect, d’une part mentale/comportementale (la fameuse scène du « Are you talking to me? devant le miroir»), puis physique (vêtement, muscu, coupe de cheveux…).
C’est la construction du héros.

Ce qui me plait notamment, c’est que Travis n’est pas un gars avec des supers pouvoirs, comme Superman, Batman ou tous ces mecs de Marvel. Il n’a pas de grand Destin à accomplir, ses actes ne sont pas déterminés par toute une histoire. Il n’est ni élu, ni encourager à être un héros. Il est tout simplement digne de ces supers héros grâce ses propres moyens seulement.

Lors de la scène où il décide de libérer Iris, je trouve que c’est vraiment filmé de façon épique. Digne d’un combat final, de la dernière lutte contre le mal, un superman en puissance qui fonce au nom de l’héroïsme. Les coups n’arrêtent pas, même notre héros est à bout de souffle, et le sang est évidement exhibé comme on exhibe une épée avant l’assaut finale.
C’est la gloire du héros.

Pour ce qui est de la scène finale, nous pouvons être convaincus que Travis est un héros. Mais quel tableau devons-nous faire de ce héros? Un héros victorieux ? Un Héros déchus ?
Moi, comme je vous l’ai dit, je ne me casse pas la tête, je trouve juste que c’est un héros.


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