Art-boy

Jardin des maboules

Dimanche 18 septembre 2011 à 20:36

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Je ne suis pas très calé au niveau de l’histoire de l’art, mais pour le peu que je connaisse, il y a un tableau qui m’a beaucoup frapper, alors que je tombais sous le charme des écris de Camus, et des écris de Sartre, deux auteurs bien différents dans leur existentialisme, même si je me permets de les mettre à la même table, surtout dans ce tableau.

Le titre du tableau est déjà frappant. Pourquoi « Le Cri »?
Nous voyons cet homme au centre d’un chaos bien esthétisé par le pinceau de Munch. Un ciel ondulant annonçant quelque chose d’affreux tel qu’une apocalypse. Des couleurs frappantes, presque contraires, qui surprenne, mais surtout une concentration de couleur étonnante, surtout quand on se concentre sur la direction qu’elles prennent dans le tableau. Le personnage est centré par ce qu’il l’entour, comme par exemple ce que l’on pourrait appeler « la plage sombre» derrière lui qui vient littéralement s’écraser, tel un tsunami, sur le pont, mais surtout sur cet homme au centre. Tout est difforme, sans ligne droite, même l’homme au centre est influencé par cette instabilité. Seul le pont comportera des lignes droites, et dévoilera un point de fuite qui part sur le côté gauche de la peinture.

Rien qu’à travers cette vision du tableau, nous comprenons qu’il y a un malaise, un profond sentiment d’insécurité dans ce vacarme, surtout si l’on s’amuse à s’imaginer à la place de cet homme.
Mais parlons maintenant un peu plus de cet individu justement.

Ce que je trouve astucieux c’est qu’on peut se poser des questions sur lui. Il a en effet les mains sur les oreilles, et la bouche grande ouverte.
Est-ce qu’il cri parce qu’il entend quelque chose, ou bouche-t-il ses oreilles parce qu’il cri? Une question que j’aime bien laisser en suspens, mais je suppose que Munch à fait en sorte qu’on ne trouve jamais la réponse.

La raison pour laquelle je rapproche mes existentialistes favoris à Munch est que ce tableau exprime parfaitement l’angoisse existentielle de l’homme. L’homme qui est sur terre, et qui ne comprend pas pourquoi il est ici, et surtout qui n’arrivera jamais à comprendre. L’angoisse la plus troublante à avoir quand on ne trouve pas de réponse aux questions les plus fondamentales de notre existence. Voilà donc, par la suite, la problématique sur laquelle se sont penchés les existentialistes: pourquoi existons-nous?

La seule chose qui apparemment n’a pas encore été résolu, et qui me laisse perplexe c’est : Qui sont ces deux hommes non distinguables prêts du point de fuite? Que font-t-il là, et pourquoi?


Dimanche 18 septembre 2011 à 16:30

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Réalisateur: D.W. Griffith.

Acteurs principaux: Henry B. Walthall (Le Colonel Cameron), Lillian Gish (Elise, la fille de Stoneman), Mae Marsh (Flora Cameron).

Quand Naissance d’un Nation avait commencé son cours, il fallait avouer que je m’emmerdais un peu. J’avais oublié dans mon esprit de changer le registre, de mode, de contexte histoire, de technologie … En effet, le début pour moi était assez lent, voire très lourd. Mais cette longue traine, et je l’ai bien compris par la suite, était nécessaire dans la mesure où il fallait mettre en marche une grosse, énorme, géante, non ! Une monstrueuse machine.
Dans ce début, nous recevons les informations initiales et surtout nécessaire à la compréhension du film: les personnages, les lieux… et surtout le contexte historique (le début de la guerre de sécession). Nous sommes d’emblée mis dans l’ambiance avec une bataille qui fait rage entre, ce que l’on devinera, le Nord et le Sud. Jusque-là tout va bien.

Mais soudain, ce qui m’aura le plus bouleversé dans ce film, c’est la façon dont Griffith peut aisément retourner le cœur du spectateur. Bien qu’il ait changé les faits historique à l’issu de cette guerre, ce n’était pas le plus choquant. Le plus choquant, c’était de me retrouver à la fin du film complètement déchiré en mon sein.

En effet, notre héros incarné par Walthall (Le colonel Cameron) est un ancien combattant de guerre qui a défendu, et qui défend toujours, sa patrie du Sud, tandis que cette dernière est, dans la seconde moitié du film, dirigée par les noirs.*
Un concours de circonstance va amener ce héros à vouloir venger la mort soudaine de sa sœur bien-aimée, Flora Cameron, qui a été poursuivis, nous en sommes témoin, par un officier Noir, dont les avances pouvaient être interprétées comme douteuses…
Nous pouvons ressentir à cet instant précis les sentiments de Cameron, qui nous a témoigner tout le long du film le tendre amour qu’il dédiait à sœur, et réciproquement.
Mais ça ne s’arrête pas là. Nous suivons notre héros dans son ascension, animé par l’envie de faire régner la justice, ce que nous comprenons jusqu’à là.
Néanmoins, cette honnête volonté va s’avérer être le début d’un pensée fasciste, qui n’est autre que celui du KuKluxKlan.
Ainsi notre héros est présenté comme le père de cette nouvelle Nation, et c’est à travers sa juste volonté de faire régner la justice que nous percevons soudain différemment, mais sans le vouloir, le KuKluxKlan.

C’est pour cette raison que ce film est extraordinaire, dans le sens où c’est la première fois que l’on va enfin, à la sortie de ce film, prendre en compte l’importance du cinéma, l’impact et l’influence qu’il peut avoir sur la culture. Je vous rassure, je ne suis évidemment pas fasciste, ni nazi, ou tout ce que vous voulez qui aille en travers des roues de l’humanité. Mais Naissance d’une Nation est sans aucun doute un des films les mieux réussi de l’histoire du 7ieme Art, en dépit de ses intentions inexcusable à vouloir faire l’apologie du fascisme.



*Choses très choquante également, les acteurs noirs étaient en réalité des blancs maquiller en noirs… ce qui, vous pouvez le ressentir, résume bien la piètre mentalité du film et de son réalisateur, quoi que brillant pour ses innovations cinématographiques (surtout au niveau du montage). De plus, les noirs sont vraiment présentés comme des sauvages dans ce film…

Samedi 17 septembre 2011 à 1:07

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Réalisateur: Friedrich-Wilhelm Murnau.

Acteurs principaux: Max Schrek (Le compte Orlock: Nosferatu) Gustav von Wangenheim (Hutter)  Greta Schroeder (Ellen).

Lorsque j’ai vu Nosferatu pour la première fois, la bande de son m’a tout de suite mis dans le bain de l’inquiétude. C’était comme si j’avais arrêté de respirer pendant 60 minutes.
L’œuvre de Murnau m’a beaucoup plus pour ces effets d’épouvante. A vrai dire, je pense que Nosferatu est un des précurseur des films de l’épouvante, et bien plus encore… Si l’on regarde bien certain jeux vidéo tels que Warcraft, Diablo, ou même des films comme Underworld, on peut carrément faire un déclique et affirmer ceci : « Hey ! Ça vient de Nosferatu ça ! »

Alors oui, notre vampire est un personnage inspiré du livre Dracula (que je n’ai d’ailleurs pas encore lu snif), mais contrairement à ce Dracula-là, un monstre séduisant, un charmant buveur de sang, Le Compte Orlock semblerait être au contraire l’incarnation même de la mort. En effet, quand on pense à Dracula, on pense d’abord à son jeu de charme machiavélique, ce qui lui donne un aspect plus humain, puis à la mort. Tandis que Nosferatu, lui, nous glace directement les sangs au lieu de le boire (même s’il reste un vampire)! Il n’a ni charme, ni l’impression d’être amicale... voire humain (ça peut ne pas être le cas pour tout le monde attention =P): il est tout simplement le messager de la froide mort.

Il est notamment, d’après la légende du film, celui qui apporte la peste (cf. Les scènes des rats dans les cercueils lors voyage en bateau). De plus son image très culte que l’on voit ci-dessus résume très bien qui est vraiment le vampire de l’épouvante. L’esthétique de l’image a été très bien pensée par Murnau, comme en témoigne cette photo qui nous montre une véritable araignée dans ses toiles (qui sont en fait les cordes du navire). D’ailleurs, le dernier des marin meurs ligoté jusqu’au cou par une des ficelles de cette même toile. Cette image amplifie le sentiment d’être pris au piège, que nous sommes de vulnérables insectes, comme si un plan mortel avait été appliqué malicieusement par notre vampire, qui veux rependre au maximum sa toile d’araignée, et remplir doucement mais mortellement son garde-manger…

 

Vendredi 16 septembre 2011 à 18:28

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Realisateur : Fritz Lang

Acteur principal : Peter Lorre (« M »)

Avant tout, je tiens à dire que ce film fut, après les classiques de notre bon vieux Charlot, le film qui m'a le plus inciter à aller voir le reste des films en noir et blanc des années 20 aux années 30 (surtout allemand). Une sorte de portail vers une mine d'or... Non, de diamants!! ='D

Que dire sur ce film de 1931, à part qu’il est tout simplement l'emblème du cinéma allemand de l’époque (expressionniste), mais surtout une signature de Fritz Lang! En effet, on pourrait dire beaucoup de choses sur M. le Maudit, comme le fait qu’il fasse partie de la vague des premiers film parlant connu, ou du premier film témoignant d’un phénomène grandissant qu’est celui de l’apparition des grandes villes, et donc de l’anonymat de l’individu.

Ce film m’a surtout marqué pour son souffle philosophique dans la scène du tribunal improvisé par les civiles à la fin (scène de dénouement en fait). Cette partie quelque peu sombre du film fait débattre deux visions de la justice allemande de l’époque. D’une part nous avons une vision disons existentialiste, dans le sens où l’homme est entièrement responsable des choix qu’il décide de prendre, et est donc entièrement fautif de ses actes. D’autres part, notre chère ami Sigmund Freud nous dit qu’il existe un inconscient chez l’homme (Oula trop bizarre d’un coup) et surtout qu’il pourrait se manifester à la place de la conscience même! Le tribunal « illégal» va-t-il condamné cet homme qui, pourtant coupable nous le savons, avoue clairement dans son monologue de fin « …c'est pour moi comme si je courais moi-même derrière moi ! Je veux me fuir moi-même mais je n'y arrive pas! Je ne peux pas m'échapper ! […] Ensuite je me retrouve devant une affiche et je lis ce que j'ai fait, et je lis. J'ai fait cela ?!» ?

 Ce film souligne en effet le profond malaise d’une société en plein changement, et d’une justice qui elle ne s’adapte pas au nouvelles règles du jeu.

Vendredi 16 septembre 2011 à 15:46

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Réalisateur: Peter Jackson

Acteurs principaux: Elijah Wood (Frodon) Sean Astin (Sam)  Billy Boyd (Pippin) Dominic Monaghan (Merry) Ian McKellen (Gandalf) Orlando Bloom (Legolas) Viggo Mortensen (Aragorn) John-Rhys Davies (Gimly) Andy Serkis (Golum) Ian Holm (Bilbon) Sean Bean (Boromir) Cate Blanchette (Galadriel) Christopher Lee (Saruman)

Un jour, on m'a demandé une chose à laquelle j'avais jamais réfléchis, et croyez-moi c'était violent comme question. C'était: "Et toi, quel est ton film préféré?" J'avais beau à me gratter la tête, je n'ai pas su répondre. Mais un autre jour encore, il m'a semblé que je pouvais trancher la question, bien que ça se jouait à vraiment très peu de choses. J'ai considéré que mon film préféré était celui qui avait eu le plus d'impact dans ma vie, de manière concrète et décisive. Le film qui m'a guidé vers un virage brusque et étroit à pleine vitesse.

Ce fut donc pour moi Le Seigneur des Anneaux. Je ne cesserai de remercier de loin Peter Jackson pour m'avoir fait planer durant mon adolescence. C'était comme un rêve, et quand je suis retombé sur terre, j'ai réalisé que je voulais faire exactement comme lui! Ding non? Bien que Jurassic Park m’avait aussi beaucoup marqué, alors que j’étais haut comme trois pommes, ce ne fut pas pareille avec LotR, surtout par rapport au contexte dans lequel j’étais avant de le voir. Adolescent, je devais aller voir Harry Potter avec ma famille, et je faisais la gueule. Pas de chance, il n’y avait plus de place! Nous sommes donc allés voir Le Seigneur des Anneaux, un film dont le nom ne m'était jamais venu aux oreilles, et que je n'avais donc absolument pas envie d'aller voir : un véritable tsunami dans ma gueule, et je suis bien content de me l’être prise au final).

Sur la Trilogie: Je ne peux évidemment pas parler de chacun des trois films qui composent la saga séparément. Mais en réalité, on le pourrait, car chacun des trois films a sa spécificité qui le distingue des autres.
Le premier est un merveilleux encrage dans le monde de Tolkien, un navire sombre et inquiétant.
Dans le second, nous sommes sous l’influence d’une machinerie du mal qui se met en place, la monté vers la guerre, et cet espoir constant qui maintient le public en suspens.
Le troisième est tout simplement le bouquet final, une véritable fin de feu d’artifice dont le porteur de l’anneau est l’artificier. Les batailles finales sont tout simplement bluffant.
C’est ainsi que l’on est tenté par ses préférences de « genre  de film » à privilégier telle partie ou telle partie de la saga.


Néanmoins je ne suis pas de cet avis. Je crois qu’il faut oublier les frontières qui sépare les trois films et apprécié dans l’ensemble Le Seigneurs des Anneaux.
Pour moi, cette œuvre est avant tout une source d’imagination plus qu’originale et presque infinie, et c’est par ailleurs pour cette raison première que j'ai lu les livres de Tolkien. On serait même tenter de prendre un shot d’LSD histoire de rester dans le monde de Tolkien définitivement à la façon de Requiem for a Dream (c’était une blague hein).

C’est le premier sens que j’ai donné au cinéma: Le 7ieme Art au service du rêve, de l’évasion

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