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Réalisateur: D.W. Griffith.

Acteurs principaux: Henry B. Walthall (Le Colonel Cameron), Lillian Gish (Elise, la fille de Stoneman), Mae Marsh (Flora Cameron).

Quand Naissance d’un Nation avait commencé son cours, il fallait avouer que je m’emmerdais un peu. J’avais oublié dans mon esprit de changer le registre, de mode, de contexte histoire, de technologie … En effet, le début pour moi était assez lent, voire très lourd. Mais cette longue traine, et je l’ai bien compris par la suite, était nécessaire dans la mesure où il fallait mettre en marche une grosse, énorme, géante, non ! Une monstrueuse machine.
Dans ce début, nous recevons les informations initiales et surtout nécessaire à la compréhension du film: les personnages, les lieux… et surtout le contexte historique (le début de la guerre de sécession). Nous sommes d’emblée mis dans l’ambiance avec une bataille qui fait rage entre, ce que l’on devinera, le Nord et le Sud. Jusque-là tout va bien.

Mais soudain, ce qui m’aura le plus bouleversé dans ce film, c’est la façon dont Griffith peut aisément retourner le cœur du spectateur. Bien qu’il ait changé les faits historique à l’issu de cette guerre, ce n’était pas le plus choquant. Le plus choquant, c’était de me retrouver à la fin du film complètement déchiré en mon sein.

En effet, notre héros incarné par Walthall (Le colonel Cameron) est un ancien combattant de guerre qui a défendu, et qui défend toujours, sa patrie du Sud, tandis que cette dernière est, dans la seconde moitié du film, dirigée par les noirs.*
Un concours de circonstance va amener ce héros à vouloir venger la mort soudaine de sa sœur bien-aimée, Flora Cameron, qui a été poursuivis, nous en sommes témoin, par un officier Noir, dont les avances pouvaient être interprétées comme douteuses…
Nous pouvons ressentir à cet instant précis les sentiments de Cameron, qui nous a témoigner tout le long du film le tendre amour qu’il dédiait à sœur, et réciproquement.
Mais ça ne s’arrête pas là. Nous suivons notre héros dans son ascension, animé par l’envie de faire régner la justice, ce que nous comprenons jusqu’à là.
Néanmoins, cette honnête volonté va s’avérer être le début d’un pensée fasciste, qui n’est autre que celui du KuKluxKlan.
Ainsi notre héros est présenté comme le père de cette nouvelle Nation, et c’est à travers sa juste volonté de faire régner la justice que nous percevons soudain différemment, mais sans le vouloir, le KuKluxKlan.

C’est pour cette raison que ce film est extraordinaire, dans le sens où c’est la première fois que l’on va enfin, à la sortie de ce film, prendre en compte l’importance du cinéma, l’impact et l’influence qu’il peut avoir sur la culture. Je vous rassure, je ne suis évidemment pas fasciste, ni nazi, ou tout ce que vous voulez qui aille en travers des roues de l’humanité. Mais Naissance d’une Nation est sans aucun doute un des films les mieux réussi de l’histoire du 7ieme Art, en dépit de ses intentions inexcusable à vouloir faire l’apologie du fascisme.



*Choses très choquante également, les acteurs noirs étaient en réalité des blancs maquiller en noirs… ce qui, vous pouvez le ressentir, résume bien la piètre mentalité du film et de son réalisateur, quoi que brillant pour ses innovations cinématographiques (surtout au niveau du montage). De plus, les noirs sont vraiment présentés comme des sauvages dans ce film…