Art-boy

Jardin des maboules

Mercredi 22 février 2012 à 2:21

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Réalisateur 
: Nicolas Winding Refn
Acteurs Principaux : Ryan Gosling (Driver); Carey Mulligan (Irène); Ron Perlman (Nino); Albert Brooks (Bernie Rose); Bryan Cranston (Shanon) ; Christina Hendricks (Blanche) ; Oscar Isaac.

Oui, j’ai enfin pu voir Drive, après m’en avoir parler de manière frénétique et si élogieux. Eh bien figurez-vous que je l’ai trouver fort « sympathique », sans plus, mais ni moins, attention ! C’est-à-dire que d’une part plusieurs choses ne m’ont pas vraiment marquées, des éléments que l’on retrouve communément dans les grands classiques du cinéma (surtout américain !). Néanmoins, j’ai trouvé une évolution dans ce genre de film : un souffle nouveau que l’on sent très bien, ce pourquoi j’ai tout de même aimé Drive, et ce pourquoi (j’imagine) ce film est sortie du lot.

Dans un premier temps : une histoire de fric, conflit mafieux, le solitaire ténébreux, la soudaine rencontre amoureuse... tous ces éléments n’ont fait qu’un dans ce film, et de manière symphonique, ce que j’ai apprécié pour un cas comme Drive. On retrouve en effet tous les topos, et je veux dire par là les « tournants » des récit cinématographique, et cela m’a plus ou moins plût, car je pensais encore regarder une copie de copie de copie de films hollywoodiens, mais sans être totalement désintéressé pour les raisons que je vais citer plus tard (et donc, heureusement que le film s’est arrêté là au niveau du « copiage »). Mais pour retourner à ce qui m’a moyennement plus, j’ai tout de même apprécié un « piti piti peu » les petits clin d’œil aux films de Scorsese principalement. En effet Winding s’est pour moi beaucoup inspirer de Taxi Driver, on peut reconnaître beaucoup d’élément venant de ce film, et tout principalement le thème du conducteur sans point de vu (ou presque) qui se révolte un jour, sans parler du reste. Nous avons également d’autres clins d’œil, comme pour Do the right Thing de Spike Lee. Je dis ça car je pense qu’il n’est pas anodin qu’il y est une mafias, dans une pizzeria (ce qui peux être commun en Amérique), avec en plus l’acteur Albert Brooks qui ressemble assez bien à Danny Aiello (l’italien de Do the right Thing). Sans doute est-ce un hasard ? Peut-être... je n’énumère que ce à quoi m’a fait pensée le film. Et puis les westerns de Sergio Leone aussi... Gosling m’a fait un peu penser à Clint Eastwood, mais en plus soigné et plus moderne. D’ailleurs je ne crois pas que son véritable nom soit révélé... The man with no name ! Mais sinon personnage intéressant, on arrive à tout savoir de lui sans vraiment le connaître. L’identification marche bien.

Mais je vais enfin venir à ce que j’ai aimer par dessus tout. D’abord, je dis bravos pour la bande son qui est un élément sans doute moindres en ce qui concerne le succès de Drive, mais qui pour moi a donné énormément à ce nouveau souffle dont je vous parlais, et sans même parler du son Nightcall ! On ressens effectivement un melting pot des films de mafias avec une ambiance assez... électrique, je dirais. Cette ambiance électrique est pour ma part assez révolutionnaire, ou plutôt attractif. Le ton est moderne, nous nous retrouvons souvent dans des plans très calmes et très longs, ce qui amplifie l’effet que Drive nous donne, en opposition avec les moments très furtif et très violent des scènes de combat qui nous libère malgré tout de toute la tension.

En plus de cela, beaucoup de plans nous parle, ce que j’ai également aimer. On comprend bien que la mise en scène a été minutieusement pensée, sans rentrer dans la maniaquerie de Fincher certes, mais de façon récurrente car nous arrivons à comprendre sans passer par une voix off, un geste, un mot... Toute la signification se trouve dans la composition des plans (ex. Le plan dans lequel Ryan Gosling est reflété dans le miroir où se trouvent les photos de famille de Carey Mulligan. Nous comprenons que le personnage de Gosling va prendre une place au sein de cette famille, ou en tout cas qu’il en est intéressé, et surtout par attirance à la charmante Carey).

Enfin bref, tous ça pour dire que je conseil à tous de voir Drive, car même s’il n’est pas innovant en son genre, il l’est certainement dans la manière dont il a été pensé. Finalement, je pense que ma partie préférée est la scène d’introduction, avec la poursuite dans la nuit...

Ps. J’ai souri quand j’ai vu Bryan Cranston qui m’a beaucoup faire rire dans Malcolm quand j’étais mom.
Pss. Heureusement que Ron Perlman n’en a pas fait trop, à chaque fois il m’a énervé cet acteur, surtout dans L’Alien 4 de Jeunet...

Lundi 20 février 2012 à 19:23

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Réalisateur : Guy Ritchie.
Acteurs Principaux : Robert Downey Jr. (Sherlock Holmes) ; Jude Law (Dr. Watson).

Ce film en revanche pourrait parfaitement convenir au grand public. En effet, je n’ai pas compris les critiques des gens autours de moi, et même des internautes. D’ailleurs les arguments sont vagues, et ne tiennent pas debout. Je crois en réalité que c’est la réaction d’un sentiment qui n’est autre que celui d’une attente trop optimiste du Sherlock Holmes 2 après le fort sympathique Sherlock Holmes 1... Enfin bon.

Il est vrai que Sherlock Holmes 2 nous donne l’impression que l’on voit un film à très gros budget avec tous les effets spéciaux inimaginable, et que donc, ce n’est pas du cinéma, mais davantage du pâté pour chat. Mais en réalité, on peux percevoir une très grande technique cinématographique qui est maitriser du début à la fin. Seul la partie d’exposition me semble un peu pâteuse à cause de cette histoire de la fin de vie célibataire du Dr Watson, c’est un peu lourd. Mais sinon, j’ai trouver ce film très raisonnable, voire plus, étant donné la fameuse scène de la poursuite dans la foret, qui est tout simplement ENORME, sachant toute la technique mise en œuvres pour réaliser une monstruosité pareille. Mon petit doigt me dit que ça n’a pas du être aussi facile que ça pour réaliser des plans qui suivait très exactement le fusil dégainé du personnage, et non le personnage. Et les ralentis sont tous simplement énorme. Vous me répondrez : et au niveau mise en scène, qu’est-ce que ça apporte donc de concret, hein ? Je vous répondrais qu’on s’en fou, parce que ça marche du tonnerre !

Rires et coupures respiratoire sont au rendez-vous !

Dimanche 19 février 2012 à 18:16

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Réalisateur: Tomas Alfredson
Acteurs principaux: Tom Hardy (Ricki Tarr); Mark Strong (Jim Prideaux); Gary Oldman (George Smiley); Benedict Cumberbatch (Peter Guillam); Colin Firth (Bill Haydon); John Hurt (Control); Toby Jones (Percy Allenine).

Voila un certain moment que je n’ai pas écrit d’article, et pour cause beaucoup d’occupation depuis la dernière fois. Néanmoins mon intérêt pour le cinéma est resté intacte :-) *fermer la parenthèse*

La Taupe
est un film qu’il me fallait absolument voir, non pas parce que je l’attendais impatiemment depuis sa BA, mais parce que trop de films fugitifs sortent en ce moment... et la mitraillette de la production cinématographique est encore chaude ! Je dis cela car ce fut ENFIN un film qui se démarqua des autres contre toutes attentes. Il est d’autant plus remarquable que mes potes et moi avions entendu quelqu’un sortir de la salle au bout de 30 minutes en disant « Putain m’a saoulé ce film ! ». En effet, ce film n’a rien à voir avec les cocktails américains d’action, sexe et... et quoi ?


Bref. Dans un premier temps, il faudra que je parle de la longue mise en route de cette énorme machine au début qui a dut durer entre un quart d’heure et trente minutes, ce qui est trop long, mais que je comprend personnellement pour lancer un tel chef d’œuvre. En effet, on prend le temps de nous montrer la situation, l’ambiance tendue de la guerre froide qui règne, chacun des personnages et leurs caractéristiques avec certains indices (ex. Le gros plan de l’œil de Smiley se faisant examiner par l’opticien, ce qui nous montre d’emblé qui sera celui qui cherchera et observera avec précision les choses, tel un aigle scrutant la terre en quête d’une proie. D’ailleurs, la vision entre en contradiction avec la taupe qui elle est aveugle, mais reste caché !).


En justifiant cette longue exposition, je me permet aussi de dire que le choix du casting parait minutieux. On a effectivement des acteurs qui arrivent à entrer dans des personnages de la guerre froide de manière inégalable, tous sans exception. Même Mark Strong sur qui j’ai eu quelques doutes a manié la lame à l’excellence. Et quand j’ai reconnu Colin Firth, je me suis dis “tout va bien alors !”

En ce qui concerne le nœud de l’intrigue en lui-même, le rendu visuel et sonore de cette histoire est très intéressant. La manière dont l’histoire a été tourner nous captive véritablement à tel point qu’on se demande vraiment si le détective Smiley n’est pas lui même la Taupe !

C’est le film policier à suspens qui retient votre souffle jusqu’à la fin par excellence. Et rien n’est aussi intriguant qu’une fiction qui se passe durant la guerre froide... Donc je préviens, ce film n’est pas fais pour les ivrognes de film « papier-cadeau », c’est véritablement un film qui demande l’attention du cerveau dès le début, sinon vous avez un ticket cinéma dans le cul. 

Dimanche 27 novembre 2011 à 0:27

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Réalisateur 
: Sergei Eisenstein (1925)

Acteurs
: Alexandre Antonov (le militant ouvrier); Gregori Alexandrov (le contremaître); Maxime Chtraukh (l'indicateur); Ivan Kliouvkine (l'activiste); Mikhail Gomorov (l'ouvrier qui se pend); Boris Yourtzyev (le roi de la pègre).

Mon premier d’Eisenstein, et également le premier d’Eisenstein! Je n’ai pas eu vraiment l’occasion de fréquenter le cinéma soviétique, mais en ce qui concerne celui de Sergei, j’en suis resté sur le cul.
J’ai tout de suite sentis que La Grêve était très riche. Une véritable mine de diamant au niveau des procédés cinématographiques, comme lorsqu’on peut remarquer cette parfait maitrise des fondus enchainés, avec une superposition des plans (cf. Les “portrait” des agents du prolétariat: le Renard, le singe, le hibou etc...) qui nous donne une signification a un tas de chose...
D’ailleurs, un des procédés (un montage en parallèle) que j’avais déjà vu dans Apocalypse Now (la scènes de fin où la vache se fait abattre en parallèle avec le personnage de Marlon Brando) m’a fait exactement penser à la boucherie de la fin. Tout ça pour dire qu’Eisenstein, avant tous, avait pensé à ces choses là, et qu’il est donc un génie du cinéma des années, surtout des années 20. Je n’aurais jamais cru que quelqu’un aurait eu l’intelligence de manier la pellicule de cette manière là si tôt.

Et puis, après tout, c’est un film tout à faire fascinant au niveau de la bande-son, et la rapidité avec laquelle l’action passe devant nos yeux. L’image et le son ont vraiment l’aire de faire l’amour. On peut ressentir l’effet d’une puissance, comme une usine d’armement lourd... ou tout simplement le bruit des pas des mouvements de masses qui m’ont carrément bluffé. Je trouve que ce film a un charme très particulier, un charme que je n’ai trouvé nulle par ailleurs. C’est donc un film que je conseil à tous cinéphile. 

Dimanche 20 novembre 2011 à 23:24

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Réalisateur 
: Michel Hazanavicius

Acteurs principaux : Georges Valentin (Jean Dujardin) Prix de l'interprétation masculine (Cannes) ; Peppy Miller (Bérénice Bejo) ; Al Zimmer (John Goodman) ; Clifton (James Cromwell)

Cela va faire un petit moment que je l’ai vu, mais je tenais absolument à écrire là-dessus. The Artist n’est pas un « film en noir et blanc muet, et donc emmerdant ». Non, c’est un film en noir et blanc muet très captivant !

Ce film est magnifique. Avant de m’assoir dans la salle de cinéma, je m’étais mis en tête qu’il pouvait être sympa, sans plus... tandis qu’au final, il a percer en plein cœur le sommet de mon estime.
J’ai personnellement été à l’avant-première de The Artist en présence de Jean Dujardin et du réalisateur Hazanavicius. Le fait d’avoir vu Dujardin a sans doute joué. Mais là où on ne pourra me contredire, c’est que, en dépit du fait que je n’ai toujours pas vu OSS 117 et autre, Dujardin est devenu pour moi un acteur très brillant. Il a pour moi remonté à la surface des meilleurs acteurs, et pour cause le fait que le film est muet, dans lequel il ne parlera pas, hormis à la fin « with pleasure ». Un acteur qui sait jouer à la manière du cinéma expressionniste allemand des années 20-30, c’est un acteur en Or. Evidement, cela n’est pas pour diminuer le rôle qu’a eu Bérénice Bejo, qui joue aussi extrêmement bien. Et puis elle est belle <3

Le sujet que traite le film est tout aussi captivant : le passage du cinéma muet au parlant. Je trouve que le film le traite de façon maitrisée, on voit bien que rien n’est laissé au hasard, que tout a été calculé, réfléchit, pour nous faire comprendre nous spectateur que dans le cinéma des années 20-30, beaucoup d’acteurs ont tragiquement coulé avec leur carrière. Par ailleurs, l’image des trois singes (Je ne vois rien ; je n’entend pas ; je ne parle pas) que l’on voit à plusieurs reprises dans le film exprime très bien ce pourquoi les grands acteurs se perdent au moment où l’on veut que les gens parlent. En gros, il exprime le profond orgueil du personnage principal.

D’emblée dans la séquence d’introduction, j’ai trouvé la mise en abyme admirable. Jean Dujardin qui ne veut pas parler dans son propre film (« Tu va parler oui ?! » des ravisseur qui torture Dujardin), qui est déjà dans un film muet, celui que l’on regarde. Et puis cette transition que l’on va faire pour passé du muet au parlant est très bien faite (notamment au niveau de la bande son). D’un coté le vieux qui coule, et de l’autre la jeune Peppy Miller et son ascension... tout ça accompagné d’un parfum d’amour dans l’histoire.

Non ce film est très réussit, je ne me suis pas emmerdé du tout. Je n’ai pas perdu une miette du spectacle. Je dirais même que « This is Cinema »...

 

 

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